Les professionnel·les de l’éducation sont souvent les premiers adultes extérieurs à la famille à remarquer qu’un enfant ne va pas bien.
Un changement de comportement, une fatigue inexpliquée, des absences répétées : ces petits signaux peuvent être le reflet d’une situation bien plus grave.
Les signes à observer en classe
Voici quelques signes récurrents à ne pas ignorer :
- un repli soudain, un isolement
- une agressivité inhabituelle
- des blessures répétées ou incohérentes
- une fatigue chronique, des absences fréquentes
- un discours confus sur sa situation familiale
- un regard fuyant, une vigilance constante, une peur des adultes
Un seul de ces éléments ne signifie pas nécessairement que l’enfant est en danger.
Mais leur accumulation doit vous alerter.

Que faire si vous avez un doute ?
En tant qu’enseignant·e, vous n’êtes pas seul·e.
Voici comment agir :
- Consignez vos observations dans un carnet ou un fichier, avec des faits concrets et datés.
- Partagez vos inquiétudes avec la direction ou l’infirmier·ère scolaire.
- Ne confrontez jamais directement les parents ou l’enfant à vos soupçons.
- Si le danger semble réel et immédiat, vous pouvez contacter la cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) de votre département.
Dans tous les cas, votre rôle est d’être un relais, pas un enquêteur.
Pour aller plus loin
Le site officiel arretonslesviolences.gouv.fr propose une page dédiée aux professionnel·les, avec les démarches à suivre en cas de doute. Une ressource claire et accessible.

Préserver un lien de confiance avec l’élève
Ce qui compte, au-delà du protocole, c’est votre posture.
Un regard bienveillant, une écoute sans jugement, une disponibilité discrète peuvent faire toute la différence.
Même sans parler, un enfant sent quand on le voit vraiment.